Sabot d’IvoireJe conseille au/à la Virtuose qui est en train de traiter ce RP de lire mes anciens récits avec Sab' dans le rond de longe, plus lui en premier, si ce n'est pas déjà fait, pour tout comprendre (c'est disons très important de le faire). Gabriel est revenu du chalet, et nous parlons de nos vacances. Je lui parle de mon
camp avec les jeunes, et il semble intéressé par ce que je dis. J'écoute avec autant d'intérêt son récit à lui. J'aurais bien aimé être au chalet avec lui.
J'essaie de ne pas rougir face à cette pensée, alors que je longe ma jument pour l'amener dans le rond de longe, accompagnée de mon ami ainsi que de son étalon, Peinture. Nous nous préparons pour un entraînement libre.
Nous faisons trotter un peu nos montures, l'une à côté de l'autre, pendant trente minutes, puis les faisons galoper pendant une heure. Pendant ce temps, je remarque qu'à présent, Peinture est presque à la même vitesse que Sabot d'Ivoire. Et pourtant... je blanchis un peu. Je ne l'entraîne plus assez. Je suis trop paresseuse.
Gabriel remarque mon état et fait arrêter son étalon pour me regarder. Fidèle, ma belle s'arrête aussi et marche vers moi.
« Ça va pas? me demande mon ami.
– Heu... oui. Je suis un peu fatiguée, je crois », je mens. J'ai dormi huit bonnes heures cette nuit, et je me suis réveillée en bondissant de mon lit.
« Tu as plus l'air au bord de la panique, reprend-il. Qu'est-ce qui ne va pas? Est-ce que c'est de ma faute? »
Il a dit cela avec une voix un peu plus anxieuse. Je le regarde, me sentant soudainement très mal. J'ai envie de me sauver.
Bon. Respire un peu, c'est ri-di-cu-le. Je prends une grande inspiration de courage par le nez, et expire tout mon malaise par la bouche.
« Je crois que le fait que je n'entraîne pas assez mon cheval me fait un peu paniquer, j'avoue finalement après de longues secondes.
– Tu ne devrais pas t'inquiéter comme ça, me rassure-t-il. Si tu veux, je pourrais venir à tous les jours ici pour t'aider. »
Et là il me fait un de ces sourires qui me rend plus écarlate que la pomme la plus mûre que j'aie jamais faite manger à Sabot d'Ivoire.
« Heu... b-bien... bien sûr... » je balbutie.
Je reprends alors le galop de ma jument après l'avoir encouragée, ayant complètement oublié pourquoi j'angoissais suite à ce... sourire, s'il n'y a pas de mot plus divin pour décrire ce que Gab' vient de faire.
Elle semble très déterminée, et galope de son mieux pour ne pas que Peinture la rattrape. J'aimerais en fait qu'elle retrouve cette avance qui la séparait de plusieurs mètres de l'étalon de Gab', il y a quelques semaines.
Nous prenons bien sûr quelques pauses pomme pour récupérer, et je remarque que les deux équidés sont de plus en plus efficaces après chaque intervalle. De plus, ils semblent un peu plus endurants, comme à chaque séance en fait.
Après deux heures de galop à intervalles, nous récompensons nos montures de caresses, et nous allons au restaurant équin pour manger un bon souper à quatre.
Gabriel nous commande un plat spaghetti à deux.
Cliché?