Cheval à entraîner : Saýa

Saýa commence à bien connaître le rond de longe ; je pense même qu'il s'agît de son domaine favori ! Une fois lâché en liberté, mon bel Akhal Téké à la robe de nuit prend aussitôt son trot aérien, ses membres fins frôlant le sable avec légèreté... Saýa se place instinctivement en cercle autour de moi, en secouant énergiquement la tête. " Tu veux jouer ? " lançai-je. L’intéressé dresse sa longue encolure, en freinant pour me faire face, d'un air de défi. " Alors, on va jouer ! " répliquai-je, en claquant la longe de son licol contre ma jambe. Saýa pique un galop en ruades pour se défouler, mais le jeune cheval se calme rapidement. Je le trouve tellement plus énergique qu'à ses débuts !

Une fois notre " connexion " établie, comme lors de nos précédentes séances d'éthologie, je rejoins Saýa au centre du rond de longe, pour passer au " jeu du porc-épic ". J'applique, du bout des doigts, une pression contre Saýa, qui doit céder en s'écartant de la pression. Je me contente d'abord de légers mouvement de sa part, puis j'exige qu'il cède un peu plus, en poussant plus fort. Même s'il a tendance à pousser de mon côté au lieu de s'écarter, Saýa finit par accepter mes demandes, avec une simple pression d'un doigt. Je le félicite d'une caresse ; cet exercice devrait le rendre plus attentif à mes aides, à l'avenir !

Pour tester sa réactivité, je décide monter à cru, rapidement. Je n'ai encore jamais essayé de monter Saýa sans selle, et je me rends vite compte que son corps fin et ses allures montantes le rendent terriblement inconfortable... Je fais quand même quelques tours au trot, puis au galop, en essayant de le mettre en place d'une légère pression des jambes. Saýa accepte de rentrer la tête pour monter son dos, pendant plusieurs tours de galop. Très fière de lui, je mets fin à la séance avec une friandise et un énorme câlin autour de son encolure. Saýa en profite pour s'appuyer sur mon épaule.. et fouiller mes poches !