Je ne sais pas ce que ça va donner pour un premier rp mais je tente  


Nethn venait d'acquérir Arkaitz, un Akhal-Teké bai de deux ans. La première fois qu'elle l'avait vu, Nethn s'était accoudée à la porte du box du poulain et avait découvert avec stupeur un magnifique équidé, dressé sur ses puissants membres. Elle était restée là près d'une heure, le regard plongé dans le sien.  Son air défiant, sa ténacité et son inaccessibilité l'avaient conquise. Pendant ces longues minutes, Arkaitz n'avait détourné son regard de celui de Nethn, il l'avait soutenu, l'avait provoqué, et s'était dévoilé comme un cheval insoumis.

Nethn s'était levée de bonne heure ce matin-là. Elle avait enfilé un short en jean, un débardeur gris et de simples tennis. Elle descendit les marches une à une, encore somnolente. Pourtant, elle ne déjeuna pas.  Sa hâte ne faisait que grandir, et elle s'empressa d'aller vers les écuries. Elle pénétra à l'intérieur de celles-ci et, d'une démarche  avenante, elle se dirigea vers les boxs.  Quand elle arriva à la hauteur d'Arkaitz, il se dressa sur ses quatre membres et fit face à la jeune femme. Nethn l'observa sans un mot, admirant sa musculature et son élégance qu'elle considérait comme inégalable. Comme à leur habitude, les deux êtres se toisèrent, et restèrent là pendant quelques minutes, l'un attendant que l'autre lâche prise.  Pour Nethn, c'était devenu une sorte de baromètre, qui lui permettait d'évaluer la soumission d'Arkaitz, mais malheureusement, il ne se laissait faire et jour après jour, défiait Nethn. Pourtant, elle savait que c'était un de ses nombreux défauts qu'elle appréciait secrètement. Après quelques instants, la jeune étudiante se glissa dans le box et agrippa le filet qu'elle avait préparé la veille. Elle en avait retiré les rênes et avait remplacé le mors par un mors droit en caoutchouc, pour que les aiguilles de celui-ci facilitent le travail de la séance. Heureusement,  le précédent propriétaire d'Arkaitz l'avait déjà habitué aux filets et licols. Nethn présenta le filet à sa monture et le-lui enfila délicatement, sans geste brusque.  A son grand soulagement, son étalon ne montra aucun signe de désaccord et se laissa manipuler.

Quand enfin elle eue finit de le panser, Nethn prit une longe bleue marine,  qu'elle passa autour de son poignet. Elle l'accrocha au filet de son cheval, les yeux rivés sur les siens. Comme pour approuver son geste, Arkaitz baissa légèrement sa tête avant de se redresser. C'est comme ça qu'ils communiquaient, par le regard. Elle ne savait pas d'où ce langage était né, mais il était là depuis le premier instant où elle l'avait vu. Ils descendirent donc jusqu'au rond de longe, pour le plus grand bonheur de Nethn.

Une fois arrivée, Nethn laissa environ un mètre de longe entre Arkaitz et elle. Elle fixa sa monture quelques instants. Arkaitz  analysait le rond dans ses moindres recoins. Pourtant, il y était déjà venu à maintes reprises, mais son esprit de synthèses l'y poussait. Elle l'appela par son nom, et il lui fit face aussitôt. Alors, Nethn le dirigea sur la piste du rond, à main gauche. Elle s'écarta à un mètre de sa monture, et la fixa. Elle claqua sa langue,  et accompagna son ordre par une marche lente, incitant Arkaitz à la suivre au pas. Intelligent et concentré, le cheval suivit Nethn au pas, la tête haute. Ainsi, ils firent un tour de rond sans s'arrêter. Tout au long du tracé, la jeune femme fit attention à sa position, s'efforçant de ne pas se mettre trop en avant, au risque que sa monture lui fasse face. Ils recommencèrent alors un tour de rond, cette fois si à main droite, et comme au premier tour, Arkaitz ne s'arrêta pas une seule fois.  Alors, Nethn les engagèrent sur un nouveau tour de rond, et secoua légèrement sa main gauche, qui tenait  la longe, tout en s'écartant doucement du cheval. Il fut réceptif et s'écarta aussitôt de Nethn en précisant son tracé peu à peu. Elle recommença la même opération plusieurs fois aux deux mains, prolongeant la séance d'une bonne dizaine de minutes. A chaque fois qu'elle recommençait un cercle, Nethn insistait sur le départ d'Arkaitz, afin qu'il n'attende plus Nethn pour s'engager sur le tracé mais qu'il démarre au simple claquement de sa langue. Quand elle fut satisfaite de leur travail, Nethn s'arrêta face au cheval. Elle glissa sa main dans la poche arrière de son short et en ressortit une friandise. Elle se tenait debout à quelques mètres seulement d'Arkaitz, qui lui, l'observait, immobile. Elle plongea son regard dans le sien, et quand elle ouvrit sa pomme de main, elle fut étonnée de la réaction de l'étalon. En effet, il continua à soutenir le regard de Nethn. Alors, la jeune cavalière, d'un claquement de langue, autorisa son cheval à s'approcher, et, aussitôt, Arkaitz se rua vers la friandise. Elle rit face à la situation, et, ravie de ses rapports si privilégiés avec sa monture,  la ramena aux écuries.