Cheval à entraîner : Saýa

Après plusieurs chutes sur le Spring Garden, je n'abandonne toujours pas ! Mais ce jour-là, je change de méthode... Une grande longe glissée dans ma main, j'avance péniblement, en glissant dans l'herbe humide. Derrière moi, les naseaux dilatés humant les odeurs laissées par la pluie, Saýa me suit d'un pas actif. Les membres fins de l'Akhal Téké glissent à peine sur le sol encore boueux ; mais les rayons du soleil qui se glissent déjà entre les nuages ne tarderont pas à sécher entièrement le Spring Garden.

Je m'arrête finalement dans un espace à peu près plat, pour m'assurer que Saýa répond bien à la longe ; un exercice que je n'ai encore jamais abordé avec lui... Nos jeux d'éthologie portent leurs fruits, car le grand cheval se met naturellement en cercle autour de moi ! De temps en temps,  Saýa  secoue seulement la tête, quand le poids de la longe, dont il n'a pas l'habitude, le surprend. Après un long échauffement au pas, au trot, puis au galop, je me déplace pour emmener Saýa face à un obstacle. Le cheval noir hésite, les oreilles dressées, perturbé par la longe et par mon absence sur son dos... Encouragé par ma voix, Saýa franchit l'obstacle, en sautant bien au-dessus de la hauteur nécessaire !

J’enchaine ainsi plusieurs obstacles plus ou moins visuels, allant jusqu'à des hauteurs correspondant à une Club 2 en CROSS. Puisque Saýa paraît monté sur ressorts aujourd’hui, autant en profiter ! Le grand cheval se montre attentif à mes ordres et garde un galop actif, lui qui se fatigue si vite habituellement. Ce travail en semi-liberté lui fait beaucoup de bien, je crois ! Avant de terminer la séance, je fais passer Saýa plusieurs fois dans le gué, jusqu'à ce qu'il arrête de tirer sur la longe pour s'en échapper. Je m'approche de mon bel Akhal Téké tout trempé, qui fouille aussitôt mes poches à la recherche d'une friandise. " Raté, Saýa ! Je l'avais déjà dans ma main... "