Cheval à entraîner : Saýa

Voilà presque une semaine maintenant que je n'ai pas eu le temps d'emmener Saýa dans les domaines du Havre... Alors, à mon arrivée, le bel Akhal Téké piaffe d'impatience !  Je le grattouille entre les oreilles, pour lui chuchoter avec un clin d’œil : " Promis, Say' : aujourd'hui, tu sors ! "

Pour échauffer Saýa, je le lâche en liberté sur le parcours d'obstacles. Le jeune cheval se fait un plaisir de galoper autour de moi, la queue en panache et le nez au vent... Pendant qu'il se défoule, je monte un parcours de différents obstacles, d'abord assez bas. Je dirige Saýa vers le premier, que je saute en même temps que lui. Saýa termine le parcours sans écarts, la tête en l'air, visiblement très fier de sa prestation. " C'est ça, fais le malin... "

Je monte les obstacles au fur et à mesure que Saýa enchaîne le parcours. Ils sont désormais bien trop hauts pour que je saute avec lui ! À la rigueur, je pourrais passer dessous... Saýa, lui, s'élance dans un galop si cadencé que j'en ai des frissons rien qu'à le regarder ! Le cheval noir s'élève souplement au-dessus des obstacles de plus d'1 mètre 20 ; je suis tellement contente de lui !

Je descends les obstacles à leur hauteur initiale, pendant que Saýa se repose en mâchant une friandise. Puis je mets son filet au grand cheval, avant de me hisser sur son dos, à cru. Je le lance au galop, sa seule allure à peu près confortable, même s'il a décidé de courir la tête en l'air, ce matin... Nous enchaînons le parcours ensemble ; moi les mains plongées dans sa longue crinière pour ne pas m'agripper aux rênes, lui soucieux de me rattraper après chaque obstacle... À la fin du parcours, je plonge mon visage dans ses crins épais, les bras passés autour de sa longue encolure, pendant que Saýa mâchouille une friandise. " Alors, content d'être sorti, Say' ? "