Cheval à entraîner :  Saýa

Arrivée au centre du rond de longe, je caresse Saýa qui, l'encolure basse, machouille tranquillement, signe qu'il se détend. Je crois que notre dernière séance dans le rond de longe lui a beaucoup plu ! Tant mieux, parce qu’aujourd’hui, je m'attaque au sept jeux de Pat Parelli ; en commençant par le " jeu de l'amitié ".

Je détache le licol de Saýa, pour le laisser faire le tour du rond de longe librement, à son rythme. Puis je réitère l'exercice de notre dernière séance ; j'impose une distance entre Saýa et moi, jusqu'à ce qu'il m'accepte en tant que dominante, pour finir sur un rapprochement mutuel, au centre du rond de longe.

Près de moi, Saýa attend attentivement la suite des évènements ; le jeu de l'amitié peut commencer ! Son objectif ? Établir une confiance absolue entre Saýa et moi. Je rassure mon bel Akhal Téké par des paroles douces, avant de laisser courir mes doigts sur sa robe noire, luisante sous le soleil. Saýa se laisse faire, de la pointe des oreilles jusqu'au bout de la queue, sans bouger, seulement intrigué...

Je recommence l'exercice mais, cette fois-ci, je glisse d'abord ma main dans un sac en plastique. Saýa tourne et vire autour de moi, sa tête fine et haute rejetée en arrière, paniqué par cet élément inconnu et bruyant. Je garde obstinément ma main et son sac en plastique plaqués contre l'Akhal Téké, jusqu'à ce qu'il s'arrête enfin de gigoter.

Je félicite chaleureusement Saýa, qui en profite pour mordiller nonchalamment le sac en plastique. Avant de passer à la dernière étape, je vérifie que personne, à part Saýa, ne peut me voir ; puis je me mets à courir, sauter, agiter les bras autour de lui. Les oreilles dressés, le grand cheval me regarde avec étonnement, mais sans s'éloigner de moi. Très fière de la confiance qu'il accepte de m'accorder, je le couvre de câlins et de friandises, avant de lui accorder un repos bien mérité ! La prochaine fois, j’essaierai peut-être un autre jeu...